L'économie saoudienne
Economie de l'Arabie Saoudite
L'Arabie saoudite est durablement un acteur majeur du marché pétrolier grâce à ses réserves considérables d'hydrocarbures. Elle est aussi le pôle vers lequel « s'orientent » plusieurs fois par jour plus d'un milliard de musulmans, pour lesquels venir en Arabie, à La Mecque, constitue le cinquième pilier de l'islam.
Ces deux données font du Royaume un pays
d'une importance stratégique, qui se trouve aujourd'hui
à la confluence de questions parmi les plus brûlantes
du monde contemporain : la satisfaction durable des besoins
énergétiques croissants de la planète,
la cohabitation de cultures qui ont souvent eu des rapports
conflictuels.
Les événements qui ont préparé
et suivi les attentats du 11 septembre 2001 ont conduit nombre
d''intellectuels et de journalistes à s'intéresser
à un pays jusque-là négligé des
médias.
Beaucoup d''entre eux ont écrit sur la base de données
qu'ils croyaient acquises, sans toujours les vérifier
sur place. C'est sans doute pour cela que les opinions sur le
Royaume sont si divergentes.
Pour certains, il s'agit d'un pays qui, par ses agissements
ou ses financements, a contribué aux conditions d'émergence
de la crise actuelle.
Pour d'autres, l'Arabie joue davantage un rôle de modérateur
(comme l'a montré, en 2002, l''initiative de paix du
Prince Abdallah) et de stabilisateur (tant politiquement au
sein d''une région fragile, qu''économiquement
grâce à la régulation qu''il exerce sur
les marchés pétroliers mondiaux).
Dans ce contexte opaque, où les positions
sont souvent le reflet de convictions plus que d'analyses, la
Mission économique en Arabie saoudite souhaite
apporter une contribution qui s'espère informée
et objective afin d'être utile aux entreprises françaises.
L' Arabie saoudite, en dépit de réels
handicaps qu'elle devra nécessairement surmonter pour
consolider un développement durable, constitue un des
plus importants marchés du Moyen-Orient sur le moyen
et long terme. Ses besoins, dans de très nombreux secteurs,
sont considérables et la manne pétrolière
lui permet de mobiliser des financements d''un montant inaccessible
à de nombreux États de la planète.
À horizon prévisible, il ne semble pas que les
tensions régionales actuelles doivent se traduire par
une situation interne qui remettrait en cause la stabilité
politique ou économique du Royaume.
Les entreprises françaises devraient donc
davantage s'intéresser à cet important marché
où elles sont encore trop peu présentes aujourd'hui.
La position adoptée par notre pays dans les questions
touchant la région a amplifié un mouvement de
sympathie et d'intérêt à l'égard
de nos entreprises.
Dans le contexte concurrentiel actuel, il s'agit là d'un
atout supplémentaire pour l'offre française, mais
dont la valorisation dépendra de la détermination
des entreprises à pénétrer un marché
porteur mais assez difficile d''accès.
Les conditions semblent, aujourd'hui, réunies
pour que nos entreprises s'investissent, avec de réelles
chances de succès, dans le renforcement de leur présence
en Arabie.
Christian Bodin
Chef de la Mission économique à Riyad.
Economie : La source des informations économiques suivantes
est © Ministère de l'économie, des finances
et de l'industrie.
Elles sont issues du site www.dree.org/arabie et nous remercions
la Mission Economique en Arabie Saoudite pour l'autorisation
de reproduction.
Les droits de douane en Arabie Saoudite
La mise en place de l'union douanière intra-CCG
a semé la confusion en matière de droits de douane.
Depuis le 1er janvier 2003, il est impossible de savoir si les droits de douane appliqués en Arabie saoudite ont été modifiés.
Les pays du CCG ont décidé de mettre en place une union douanière à compter du 1er janvier 2003.
Le « tarif extérieur commun » adopté comporte deux taux, lun nul pour 53 produits de première nécessité (animaux vivants, certains fruits et légumes, céréales, sucre) et lautre de 5% pour tous les autres produits.
LArabie saoudite a cependant demandé lors du dernier sommet des chefs dEtat, qui sest tenu à Doha les 22 et 23 décembre dernier, que 700 produits (la liste a ensuite été ramenée à 400 produits) bénéficient dune protection particulière (il sagit bien entendu des articles fabriqués en Arabie saoudite protégés par des droits de douane spécifiques jusquau 31 décembre 2002).
Un accord nayant pu être trouvé entre les Etats membres, les ministres de lindustrie se sont entendus pour régler définitivement cette question dici trois ans, et si possible dici la fin 2003.
Pour linstant, il semble que lArabie saoudite continuera à prélever une taxe différentielle sur certains produits à lentrée sur son territoire, sans que le niveau de cette taxe, ni la liste définitive des produits concernés soit connue
LArabie saoudite a signé plusieurs accords de libre échange
dans le cadre de la préparation de la mise en place dun « marché commun arabe ».
Les autorités saoudiennes ne communiquent aucun détail sur ces accords et sur leur éventuelle application effective.
Notons cependant que les ministres des finances du CCG sont convenus que les accords bilatéraux signés par des Etats membres devraient être revus pour être, soit étendus à lensemble des membres de cette organisation, soit abrogés dans le cadre de la mise en place dune union douanière intra- CCG.
Les produits des pays du Conseil de coopération du Golfe (Arabie saoudite, Bahreïn, Emirats arabes unis, Koweït, Oman, Qatar) dont la valeur ajoutée locale est de plus de 40% sont exonérés de droits.
Les membres du CCG ont mis en place le 1er janvier 2003 une union douanière (cf supra)
o une zone de libre-échange entre 20 pays arabes est en discussion depuis plusieurs années ; dans ce cadre, lArabie saoudite a signé plusieurs accords bilatéraux de libre-échange.
o En août 1999 un accord de libre-échange a été signé avec lEgypte ; cet accord, entré en vigueur le 1er janvier 2000, prévoit la réduction sur 4 ans des droits de douane appliqués aux échanges entre les deux pays sauf pour lEgypte sur les produits textiles, les vêtements, le fer et les automobiles et, pour lArabie saoudite, sur certains produits agricoles.
o un accord entre la Jordanie et lArabie saoudite qui élimine les droits de douane sur 166 produits spécifiques a été conclu ;
un accord avec la Syrie prévoit une réduction des tarifs de 50% en 2001 puis de 25% chaque année jusquà leur élimination totale en 2003.
Des accords du même type avec le Liban et le Yémen sont en phase détude avancée.
o Le Maroc et le royaume ont signé des accords qui impliquent un régime préférentiel pour les produits marocains importés
Evaluation de la valeur en douane
LArabie saoudite utilise pour lévaluation en douane la « valeur équivalente la plus proche » comme substitut de la valeur transactionnelle